Archives de catégorie : archéologie

3D-photo – Stèle Musée de Nemours

Le monument de l’Ouche de Beauce
Menhir gravé – couloir de la salle 6 bis
Musée de la Préhistoire de Nemours

Dans le cadre de la campagne de relevés menée en 2013 en Essones pour le programme JADE2, un nouvel enregistrement de la dalle a été opéré avec la techniques des éclairages tournants associée à celle de la photomodélisation. Ce nouvel enregistrement a révélé nombre de nouveaux détails et a permis de nuancer ou de discuter les interprétations précédentes.

Le détail du nouveau relevé a été présenté à la journée Interneo le Samedi 22 novembre 2014 ( http://interneo.over-blog.com/article-interneo-2014-122479957.html). L’article présenté “ De l’École à l’Essonne, enregistrements et représentations de gravures néolithiques dans le Gâtinais”, est accessible sur demande  sur le site Academia.

Sur le site lié au musée (http://www.musee-prehistoire-idf.fr/menhir-grave-gres) les gravures sont présentées ainsi : “Récemment, la réalisation d’un socle à ce menhir, pour son exposition en position verticale au musée, a permis de découvrir la présence d’une grande gravure au verso du monument.
Haute de plus de 70 cm, il s’agit d’une figuration humaine schématique, les bras levés au ciel, réalisée par piquetage. La position de cette figure confirme que cette pierre a bien été dressée avant d’être réemployée pour la construction d’une tombe
”.

Cette description est largement discutée pour être rapprochée des figures de l’iconographie morbihannaise et interprétée comme un cachalot extrêmement stylisé, bien que cette explication n’ait pas été retenue dans la publication d’A.Bénard à paraitre. L’établissement d’un corpus renouvelé de la région Buthiers/Malesherbe, permettra d’argumenter sur les correspondances entre les signes du Morbihan et ceux de l’Essonne.

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Modèle 3D de la stèle

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Relevé du Menhir de Maisse

Relevé du menhir de Maisse. Dessin J. Tarrête et V. Teillet

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Interprétation Serge Cassen, infographie Cassen/Grimaud/Lescop

Musée Nemours by Laurent Lescop on Sketchfab

Pour rappel des fondamentaux de l’interprétation des signes gravés en Morbihan les deux articles de Serge Cassen :

Le Mané Lud en images
Interprétations de signes gravés sur les parois de la tombe à couloir néolithique de Locmariaquer (Morbihan)

et

Le Mané Lud en mouvement.
Déroulé de signes dans un ouvrage néolithique de pierres dressées à Locmariaquer (Morbihan).

Gavrinis – Le Parisien

Morbihan : le mystère des mégalithes de l’île de Gavrinis

Yves Pouchard | Publié le 04.06.2013, 10h28 | Mise à jour : 10h33

Sur l'île de Gavrinis (Morbihan), Serge Cassen, archéologue au CNRS, tente de découvrir la signification des courbes et des signes qui recouvrent ce joyau de l’architecture mégalithique.

Sur l’île de Gavrinis (Morbihan), Serge Cassen, archéologue au CNRS, tente de découvrir la signification des courbes et des signes qui recouvrent ce joyau de l’architecture mégalithique. | (Yves Pouchard.)

Construit au début du IVe millénaire avant J.-C., mille ans avant les pyramides d’Egypte, le cairn de l’île de Gavrinis, face à Larmor-Baden dans le golfe du Morbihan, est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Et voilà que des archéologues réunis autour de Serge Cassen, chercheur au CNRS, viennent de réaliser de grandes avancées qu’ils ont décidé de partager avec le public.

Ce joyau mondial de l’architecture mégalithique, découvert en 1835, est constitué d’un amas de pierres sous lequel se cache un tombeau préhistorique, un dolmen en couloir de 14 m de long terminé par une chambre de 2,50 m de côté. Et la cinquantaine de pierres qui soutiennent les dalles du toit montrent des courbes et des signes jusqu’alors incompréhensibles.
« Ce sont les techniques récentes qui nous ont permis d’avancer, raconte Serge Cassen. Nous avons utilisé le laser et les microcaméras pour mettre au jour des dessins non visibles à l’œil nu. » Impossible encore de comprendre l’ensemble des gravures mais des bateaux, des haches et des crosses de jet qui sont apparues rendent possible une lecture future. « Aujourd’hui, nous nous attelons à retrouver la méthode de gravure des pierres. »
C’est à cette nouvelle aventure que les spécialistes invitent dorénavant tout un chacun sur l’île chaque mercredi. Une pierre de 2 t du même type que celles de l’intérieur du dolmen a été dressée près du cairn pour permettre aux archéologues de tester diverses méthodes de gravure. Un silex affûté, manipulé à deux par une corde de chaque côté afin de démultiplier la force de l’impact, a commencé à aplanir la surface du mégalithe.
L’avancée se fera donc désormais sous le regard du public en attendant, dans quelques années, un centre d’interprétation et une reconstitution du monument sur le continent. En effet, Gavrinis, vu l’importance prise par le site, pourrait un jour ne plus être visible qu’en reproduction.

http://www.leparisien.fr/insolite/morbihan-le-mystere-des-megalithes-de-l-ile-de-gavrinis-04-06-2013-2865043.php

Gavrinis – Ouest-France

Les chercheurs font parler les pierres de Gavrinis

Les chercheurs travaillent à comprendre ces motifs mystérieux et la manière dont ils ont été gravés. Ouest-France

Les chercheurs travaillent à comprendre ces motifs mystérieux et la manière dont ils ont été gravés.© Ouest-France

OEuvres du Néolithique, les pierres sculptées du site morbihannais continuent à passionner les archéologues. Les récents progrès techniques ont permis de révéler des dessins symbolisant des bateaux.

Gavrinis est un petit îlot du golfe du Morbihan. On y trouve une tombe couloir édifiée au début du IVe millénaire avant JC qui possède des pierres magnifiquement gravées. Entrelacs, haches, crosses, chevron… Sur les 29 pierres qui composent le dolmen, 23 sont ornées de ces motifs. « Un travail d’artiste », soulignent les archéologues.

Comment ont été faits ces décors ? La question reste entière. Scanner, appareil laser, graphologie, reconstitutions en 3D… Les chercheurs travaillent avec des outils d’aujourd’hui. Des dessins gravés dans la pierre, invisibles à l’oeil nu, effacés par le temps, ont ainsi pu être révélés.

Découverte très récente : des dessins représentant des bateaux avec des équipages. Pour Serge Cassen, chercheur au CNRS de Nantes, les motifs concentriques pourraient symboliser le tumulte des eaux du golfe du Morbihan. « On est à côté du courant de la Jument, le plus violent d’Europe », rappelle le chercheur. C’est à lui et à Laurent Lescop, de l’Ensa de Nantes, que l’on doit le projet de reconstruction numérique du site.

Expérimentation

L’an dernier, les chercheurs ont utilisé des pirogues pour comprendre comment ces pierres, provenant d’au moins cinq sites différents, ont été transportées jusque-là. Cette année, une autre expérimentation démarre, pour tenter de retrouver les procédés de gravure des hommes du néolithique. Le public peut assister à ces expérimentations. « On se rend déjà compte que ce sont des milliers d’heures de travail. »

Il faut d’abord préparer la pierre, constatent les archéologues. « On doit enlever 2 à 3 cm de couche pour éviter l’effritement de la pierre, l’aplanir, avant de pouvoir entreprendre une gravure de précision. Il nous faut aussi retrouver les outils et le coup de main qui ont permis de faire un travail aussi régulier. »

Une fois achevée, cette pierre, inspirée d’une de celles du cairn, sera exposée au musée de Carnac. Et déjà, le projet est, à terme, la reconstitution du monument d’origine.

Informations et visites sur www.sagemor.com/gavrinis.html

Nathalie JAY.   Ouest-France

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