Le Figaro Histoire, Numéro août-septembre
Archives de catégorie : Production
Le Cairn de Gavrinis numérisé en 3D
Article Sciences Ouest
http://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/312/actualite/le-cairn-de-gavrinis-numerise-en-3d
Grâce à la numérisation en 3D des gravures du site mégalithique de Gavrinis, les chercheurs espèrent découvrir son origine, encore mystérieuse.
Les chercheurs font parler les pierres de Gavrinis
http://www.carnac.info/les-chercheurs-font-parler-les-pierres-de-gavrinis.html
Gavrinis est un petit îlot du golfe du Morbihan. On y trouve une tombe couloir édifiée au début du IVemillénaire avant JC qui possède des pierres magnifiquement gravées. Entrelacs, haches, crosses, chevron… Sur les 29 pierres qui composent le dolmen, 23 sont ornées de ces motifs. « Un travail d’artiste », soulignent les archéologues.
Comment ont été faits ces décors ? La question reste entière. Scanner, appareil laser, graphologie, reconstitutions en 3D… Les chercheurs travaillent avec des outils d’aujourd’hui. Des dessins gravés dans la pierre, invisibles à l’oeil nu, effacés par le temps, ont ainsi pu être révélés.
Découverte très récente : des dessins représentant des bateaux avec des équipages. Pour Serge Cassen, chercheur au CNRS de Nantes, les motifs concentriques pourraient symboliser le tumulte des eaux du golfe du Morbihan. « On est à côté du courant de la Jument, le plus violent d’Europe », rappelle le chercheur. C’est à lui et à Laurent Lescop, de l’Ensa de Nantes, que l’on doit le projet de reconstruction numérique du site.
Expérimentation
L’an dernier, les chercheurs ont utilisé des pirogues pour comprendre comment ces pierres, provenant d’au moins cinq sites différents, ont été transportées jusque-là. Cette année, une autre expérimentation démarre, pour tenter de retrouver les procédés de gravure des hommes du néolithique. Le public peut assister à ces expérimentations. « On se rend déjà compte que ce sont des milliers d’heures de travail. »
Il faut d’abord préparer la pierre, constatent les archéologues. « On doit enlever 2 à 3 cm de couche pour éviter l’effritement de la pierre, l’aplanir, avant de pouvoir entreprendre une gravure de précision. Il nous faut aussi retrouver les outils et le coup de main qui ont permis de faire un travail aussi régulier. »
Une fois achevée, cette pierre, inspirée d’une de celles du cairn, sera exposée au musée de Carnac. Et déjà, le projet est, à terme, la reconstitution du monument d’origine.
Informations et visites sur www.sagemor.com/gavrinis.html